dimanche 1 mai 2016

Le Lac des Cygnes


Comme je l'avais dis la dernière fois, hier soir, je suis allée voir le Lac des Cygnes... Pour ceux qui me suivent de près, vous avez déjà pu remarquer que je porte un grand intérêt à la danse classique, aux ballets et plus particulièrement au Lac des Cygnes. Eh oui, ayant l'habitude de me perdre sur Youtube et (pour ceux qui s'en rappellent), faisant de la flûte, il n'est pas rare que mon chemin ait déjà rencontré celui de la musique de Tchaïkovski !



Denis Nedak et Natalia Matsak
(Ce sont vraiment les deux que j'ai vu hier soir)
Photo © Gene Schiavone.

Je pars donc hier soir pour le ballet, bien préparée à cet événement car ayant regardé bon nombre d'extraits du ballet, écouté une bonne vingtaine de fois les 2h30 de musique sur mon iPod, analysé mes passages préférés, lu la page Wikipédia environ 3 ou 4 fois et regardé une captation entière du ballet. C'est donc impatiente que je pars avec ma mère et ma sœur, avec comme fond musical le CD du ballet dans la voiture. Ticket en main, on arrive dans la salle, qui à première vue ne fais pas rêver (la salle de spectacle est en fait un ancien hangar aéronautique aménagé). On se place, au dernier rang du parterre, mais bon, on est au centre de la scène alors lever la tête pendant 2h30 et me faire les fessiers et abdos par la même occasion, ça ne me fait pas peur ! (On aura tout de même réussi à se placer en hauteur pour le 3è acte afin d'admirer un peu plus confortablement les jolis petits pieds des danseurs). Il y a des vendeurs de programmes et de DVD du ballet un peu partout : ma mère achète les deux alors je lui montre mon plus beau sourire pendant environ 30 secondes en signe de remerciement.


Ô sésame magique !!

Les lumières s'éteignent, l'orchestre se place, s'accorde (oui parce que avec un vrai orchestre, c'est tellement plus magique !). L'acoustique est bonne (j'avais peur que la salle ne s'y prête pas), la musique commence, mais quel supplice de devoir encore attendre encore le lever du rideau... Le rideau glisse, laissant apparaître le Prince Siegfried, et là, ça y est, c'est parti pour 2h30 à presque se retenir de cligner des yeux pour ne rien perdre de tout ça, et à garder les oreilles grandes ouvertes pour ne pas laisser échapper la moindre petite note.


* Avant/pendant/après le ballet *



A partir de là, difficile d'écrire quelque chose d'ordonné, tout se mélange et s'assemble à la fois. La puissance de la musique caractéristique de Tchaïkovski mais si douce, ample et légère, les notes du piccolo qui fusent, les instruments qui se répondent, la souplesse de la harpe, tout ça mêlé à la danse... Les danseurs, à la fois si différents par leurs expressions mais issus d'un même ensemble, se succèdent et se complètent. Les danseurs bodybuildés et leurs cuisses énormes paraissent presque inhumains mais tellement légers ; les danseuses si fluettes semblent elles si fragiles mais si fortes et sûres d'elle. Leurs prouesses semblent si simples et sont sublimement maîtrisés que j'en regrette encore plus de ne pas savoir danser... 




Tout me fascine dans les mouvements, les ports de têtes, le mouvement des jambes, la fluidité de leurs maigres bras, la délicatesse de leurs mains, l'amplitude de leurs gestes. Le tout sublimé par des costumes pailletés, à la fois très chics mais pas bling-bling, juste ce qu'il faut dans le mélange des couleurs, des matières, des motifs, couronné les drapés qui épousent si bien chaque pas. Les larmes me montent aux yeux, j'ai tellement de ce moment, j'ai l'impression de pouvoir atteindre les danseurs de mes doigts et voir la danse des quatre petits cygnes là, devant-moi, entendre la musique de la danse espagnole (vidéo de le l'opéra-ballet que j'ai vu). Rajoutons à tout ça l'histoire et l'émotion transmise par le spectacle, et ça en devient hypnotisant ; on a envie de voir le Prince et le Cygne Blanc (Odette) lutter ensemble pour leur amour, les voir vainqueurs du Sorcier à la fin (une des nombreuses fins possibles). On ressent toute la peur et l'angoisse du Prince, la douceur et la mélancolie des cygnes, la hargne du Sorcier et du Cygne Noir (Odile). La fin du ballet se rapproche, j'ai envie d'arrêter le temps, c'est tellement beau d'être tant de personnes ici à être venues dans le même intérêt, à être tous aussi émerveillés par ce qui se passe devant nos yeux, à ne pas lâcher du regard les deux danseurs étoiles du soir. C'est le porté final du couple, le rideau se ferme, mais la magie du moments persiste encore pour les quelques minutes de salut. Ce ne sera pas la dernière fois pour moi...






Je suis désolée de ne pas avoir entièrement dessiné cet article mais les mots me semblaient plus justes que le dessin. Je rêve maintenant de pouvoir échanger avec un(e) danseur(se) de ballet afin de savoir comment sont ressenties les choses de l'autre côté et de pouvoir le (la) toucher en vrai, vérifier que ce n'est pas un rêve, que ces personnes existent vraiment ! (donc si vous avez des contacts haha...). En revanche, la talentueuse Cy. avait déjà raconté avec justesse sa 1è expérience du ballet sur Madmoizelle (et c'était également le Lac des Cygnes).
J'espère ne pas vous avoir ennuyés, et je vous souhaite un bon 1er mai ♥

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